A-t-elle un intérêt?
La truffe d'origine chinoise, provient de plusieurs
espèces: Tuber himalayense, Tuber indicum et Tuber sinense. Ces variétés poussent sur les contreforts
de l'Himalaya, à haute altitude (3000m). Elles vivent en symbiose
avec des pins et des arbustes locaux. Bien que découvertes à la fin du XIXe
siècle, elles n'ont été commercialisées qu'en 1990. Leur très forte
ressemblance esthétique avec la truffe noire française (Tuber melanosporum) a
rapidement été exploitée pour perturber les marchés aux truffes. Son commerce
en France n'est pas illicite, à condition qu'elle ne soit pas présentée comme
étant de la truffe française. En effet, son apport gustatif est pratiquement inexistant.
La fraude reste rare
Le
prix de vente de la truffe chinoise
était d'environ 20€/kg, au cours des années 90, bien loin de celui de la truffe fraîche.
Bien que les gains potentiels puissent être intéressants, très peu de fraudes à
la truffe chinoise ont été constatées. Le fait est que les truffes chinoises
sont essentiellement consommées en Chine. Elles sont parfois exportées vers des
pays moins connaisseurs où son manque de goût réussit à faire illusion. Ses
seules utilisations reconnues, en France sont officielles. Certains charcutiers
ou traiteurs, en décorent leurs préparations.
La
truffe chinoise n'est, donc, pas ou peu présente dans l'hexagone. S'il est
possible de s'en procurer, les fraudes constatées restent exceptionnelles.
D'ailleurs, il suffit de se rendre sur un marché aux truffes fraîches pour
constater que les marchands n'hésitent pas à "canifer" une truffe
pour vous expliquer comment reconnaitre leur produit. L'observation du veinage
interne permet de les distinguer très rapidement.