lundi 30 novembre 2015

Les Philippines: l'empire de la coco

Si vous êtes déjà partis passer quelques jours de vacances aux Philippines, vous avez certainement constaté que le cocotier est incroyablement présent. La raison est qu'aucun autre pays ne possède les mêmes atouts pour cette culture. D'autant que l'aspect financier prend une tournure quasiment parfaite.


Les raisons de cette culture

Les Philippines sont le premier producteur mondial de noix de coco, avec 19 millions de tonne /an, devant l'Indonésie. Il est relativement simple d'expliquer pourquoi ce pays s'est orienté naturellement vers cette culture. L'habitat naturel du cocotier se situe entre les tropiques du Cancer, au Nord et celui du capricorne, au sud.
Cet arbre se plait majoritairement en zone côtière, bien qu'il soit possible de le retrouver jusqu'à des altitudes plus élevées (jusqu'à 1000m). Or, seuls quelques pays affichent autant de côtes. Le Canada, la Norvège, le Danemark ou la Russie ne se situant pas dans la zone concernée, ils sont éliminés d'office. Les Philippines (36 000km) et l'Indonésie (50 000km) sont donc les meilleurs candidats en la matière.

La culture parfaite

La seconde raison qui a poussé les Philippines à s'orienter dans la culture de la noix de coco est que le cocotier est un arbre à tout faire. Les débouchés sont plus que variés. Le bois sert de matériaux de construction, la drupe (fibres de l'enveloppe du fruit) devient un isolant, la coque des bijoux ou un combustible. Vous l'aurez compris, comme le disait Antoine Lavoisier, rien ne se perd, tout se transforme. Il est à noter aussi que cette culture n'exige que peu de travail de la terre ou d'engrais, le cocotier poussant tout seul.

Multiplication des produits et rentabilité

L'intérieur de la noix de coco est la partie qui a le plus de valeur. Les philippins consomment sa chair en grande quantité, intégrée à leur cuisine traditionnelle. Mais, le véritable intérêt se situe à l'export. La demande n'a jamais été aussi forte. Plusieurs leaders mondiaux de l'eau de coco se fournissent en matière première dans cette région du monde. Les ventes d'eau de coco étant en croissance permanente, il n'y a aucune raison que la tendance s'inverse. Il s'agit d'une mine d'or pour les producteurs locaux.


A cela s'ajoute qu'il en est de même pour l'huile de coco et le lait. De nouveaux produits devraient encore accentuer cette diversité. Le sucre, extrait des grappes de fleurs du cocotier se vend de mieux en mieux, grâce à un indice glycémique plus faible que le sucre traditionnel. Depuis peu, la chair de coco, débarrassée de son huile se transforme en farine. Son gros avantage: être sans gluten. En gros, pratiquement tout part à l'export avec une rentabilité déconcertante. Le pays ne voit aucune raison de modifier ce modèle économique et on le comprend bien.